Yann Grobs
Implication d'APEX1 dans l'hypertension artérielle pulmonaire (2023)
Bourses d'études:
- 2021 - Bourse de recherche sur l’HTP Loretta Chu Memorial
- 2022 - Bourse de recherche sur l’HTP Famille Paroian
- 2023 - Bourse de recherche sur l’HTP Famille Paroian
Groupe de recherche: Groupe de recherche sur l'hypertension pulmonaire et la biologie vasculaire, Université Laval, Québec Canada
Superviseur : Dr. Sébastien Bonnet
Profil biographique :
Originaire de Montpellier (France), Yann a obtenu un baccalauréat en biologie de la santé avant de se spécialiser en microbiologie et immunologie lors de sa maîtrise à l’Université de Montpellier II. Un stage sur la diversité génétique du VIH à l’Institut de Recherche et Développement (IRD) a éveillé son intérêt pour la recherche translationnelle et plus particulièrement pour la physiologie des systèmes cardiovasculaire et respiratoire. L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) faisant partie des complications possibles de l’infection à VIH, Yann s’est joint avec enthousiasme au Groupe HTAP de Québec, dirigé par les Drs Sébastien Bonnet et Steeve Provencher, pour des études de doctorat sous la supervision du Dr Bonnet.
Projets:
P300/CBP, une potentielle cible thérapeutique pour soigner l’hypertension artérielle pulmonaire (2021)
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie vasculaire incurable et mortelle. Cette maladie affecte les artères pulmonaires, qui portent le sang du cœur vers les poumons et sont cruciales pour la réoxygénation du sang. En HTAP, les cellules de la paroi de ces artères se multiplient de manière anormale, c’est-à-dire plus rapidement, comme dans un cancer, et conduisent à l’obstruction de ces artères. L’obstruction cause une augmentation de la pression dans ces vaisseaux, ce qui entraîne un dysfonctionnement cardiaque fatal. Nous avons identifié la protéine P300, un facteur impliqué dans l’expression des gènes. Dans le cancer, sa surexpression induit une prolifération accrue des cellules. Nous croyons que ce même facteur est impliqué dans la prolifération anormale des cellules en HTAP. Nous avons démontré que le nombre de protéines P300 est plus élevé chez les patients atteints d’HTAP que chez les patients non atteints d’HTAP. Dans le modèle de rats atteints d’HTAP, nous avons démontré qu’un traitement visant à bloquer l’activité des protéines P300 réduit la prolifération des cellules de l’HTAP et améliore la survie. Nous proposons d’étudier plus à fond la fonction de P300 en général, ce qui sera bénéfique pour plusieurs maladies et pour la compréhension du développement de l’HTAP. Il est intéressant de noter qu’un traitement ciblant P300 est en cours d’essais cliniques pour le traitement de cancers. Notre étude a donc un fort impact translationnel, potentialisant le développement d’une nouvelle stratégie thérapeutique issue du laboratoire pour améliorer la qualité de vie des patient-es atteint-es d’HTAP.
L’ATP citrate lyase orchestre des modifications métaboliques et épigénétiques en hypertension artérielle pulmonaire (2022)
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie vasculaire mortelle et incurable. Elle affecte les artères pulmonaires (AP) qui portent le sang du cœur vers les poumons pour sa réoxygénation. En HTAP, comme dans le cancer, les cellules des AP se multiplient de manière anormale, c’est-à-dire plus rapide, ce qui conduit à l’obstruction des artères. L’obstruction augmente la pression dans ces vaisseaux, entraînant un dysfonctionnement cardiaque fatal. L’enzyme nucléo-cytoplasmique ATP citrate lyase (ACLY) a récemment été cernée comme étant un acteur clé et une cible thérapeutique du cancer, car elle favorise l’effet Warburg, la synthèse des lipides et le remodelage de la chromatine. Nous avons démontré que l’ACLY est surexprimée chez les personnes atteintes d’HTAP et dans des modèles animaux d’HTAP induite, respectivement, par rapport aux patient(e)s et animaux des groupes témoins. Dans les modèles animaux de l’HTAP, nous avons démontré que l’inhibition de l’ACLY prévient le développement de la maladie et améliore la survie des animaux où l’HTAP est bien établie. Nous proposons de poursuivre l’étude de la fonction de l’ACLY en général, ce qui sera bénéfique en lien avec plusieurs maladies, notamment pour comprendre le développement de l’HTAP. Fait intéressant, le traitement par ETC1002 (inhibiteur de l’ACLY) fait actuellement l’objet d’essais cliniques pour le traitement de l’hypercholestérolémie. Notre étude a donc un fort impact translationnel, potentialisant le développement d’une nouvelle stratégie thérapeutique issue du laboratoire pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’HTAP.
Implication d'APEX1 dans l'hypertension artérielle pulmonaire (2023)
L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie mortelle et incurable. Malgré les progrès récents dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques, la transplantation pulmonaire est la seule thérapie dans l'HTAP au stade terminal. L'HTAP se caractérise par une obstruction du flux sanguin dans les artères pulmonaires (AP) due à un épaississement de la paroi des vaisseaux, entraînant une résistance vasculaire et une insuffisance cardiaque droite. Les cellules de la paroi des artères pulmonaires présentent un phénotype semblable à celui des cellules cancéreuses, c'est-à-dire qu'elles ont une plus grande capacité à se multiplier rapidement. Une protéine appelée APEX1, impliquée dans la réparation de l'ADN et l'activation de l'expression des gènes, s'avère être surexprimée dans les cellules de l'HTAP. Nos recherches montrent des niveaux élevés d'APEX1 à la fois chez les patients atteints d'HTAP et dans les modèles animaux, ainsi qu'une corrélation avec la gravité de la maladie. Ceci fournit des preuves solides de l'implication d'APEX1 dans le développement de l'HTAP. Nous proposons donc de déterminer si l'expression élevée d'APEX1 a une fonction néfaste. Cette proposition de recherche est conçue pour faire progresser les connaissances biomédicales, influencer de manière significative notre compréhension de la pathogenèse de l'HTAP et accroître notre capacité à traiter la maladie.