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Prendre soin de soi-même est comme l’eau est au désert lorsque nous luttons contre l’hypertension pulmonaire. Chaque acte est bienvenu et se boit avec une soif parfois inextinguible. Chaque fois qu’un acte d’auto-soins est effectué, notre corps, notre cœur, et notre esprit soupirent. Cela signifie que, malgré la lutte, il va y avoir une certaine reprise de force. Nous savons tous que faire certains des éléments suivants sera bon pour nous :
  • Prendre un peu de temps pour respirer et trouver du calme pour aider à gérer les tensions mentales et physiques liées à la maladie.
  • Dire non quand nous devons respecter nos limites.
  • Trouver un débouché pour notre deuil et la douleur émotionnelle liée à la maladie ; que ce soit tenir un journal ou parler à un ami ou à un thérapeute.
  • Trouver un rythme au long de la journée ; en réduisant nos attentes quat à ce que nous pouvons accomplir signifie que nous honorons notre lutte contre la maladie.
  • Prendre la responsabilité d’obtenir ce dont nous avons besoin au lieu d’attendre qu’un ami ou un parent ne nous persuade de prendre soin de nous.
  • Faire toutes ces petites choses pour nous-mêmes qui sont comme un baume de guérison sur une blessure. En étant doux(ce) envers nous-même, gentil(le), et compatissant(e), nous créons un milieu de guérison émotionnelle où nous pouvons commencer à nous adapter à la réalité douloureuse qu’est la vie avec l’hypertension pulmonaire au lieu de la combattre et de créer plus de tension dans notre corps. 
Faisant ces choses est logique. Alors pourquoi sont-elles si difficiles à faire ?
  • Souvent, nous ne nous sentons pas dignes d’auto-soins et trouvons le martyre plus attrayant. Souvent, notre « besoin d’être nécessaire » est plus grand que notre désir de prendre soin de nous, nous disons oui quand notre corps nous supplie de dire non.
  • Nous voulons consciemment ou inconsciemment que les autres assument la responsabilité de notre santé. Il est plus facile, nous pensons, de dépendre des autres et nous espérons qu’ils peuvent nous « réparer » au lieu de nous assumer et de dire sans hésitation « mes besoins sont ma responsabilité et seulement moi qui connais mon corps et comment je me sens ». Il y a des moments avec la maladie où nous pouvons être très dépendant des médecins, mais nous pouvons encore choisir de participer activement à nos soins médicaux.
  • Nos vies doivent ralentir pour prendre le temps de prendre soin de nous-même. Souvent, le désir d’accélérer les choses peut être lié à un désir d’éviter de reconnaître la douleur émotionnelle associée à la maladie.
  • Prendre soin de nous-même enlève notre capacité à blâmer quelqu’un d’autre pour nos circonstances, ce qui peut parfois être un moyen de rester dans le déni concernant notre maladie et nous donner un soulagement temporaire.
  • Si nous prenons pleine responsabilité, il peut y avoir une peur inconsciente d’avoir à traiter avec toute la douleur non résolue venant d’autres moments de notre vie, ce qui peut être effrayant.
  • Si nous avons une vision négative de nous-mêmes, le manque d’auto-soins la renforce. Un programme d’auto-soins réguliers signifierait que nous aurions à changer ce que nous pensons être dans le monde et le risquerions toutes les conséquences venant avec notre transformation. 
La réalité est telle que personne ne peut en convaincre une autre de prendre soin d’elle-même. C’est un choix personnel et souvent, il advient parce que nous en avons assez de tout. La plupart d’entre nous changent par nécessité. Le changement est douloureux. Le changement est difficile. Le changement est déstabilisant. Nous ne savons pas où cela va nous mener même si il est positif et cela peut être effrayant. Cependant, en dépit de nos craintes, le changement peut être un acte libérateur et stimulant, et peut nous donner de la force face à une maladie qui resserre nos vies.