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Normalement, les artères des poumons (aussi appelées « artères pulmonaires ») font circuler le sang du ventricule droit (cavité inférieure droite du cœur) vers les poumons.
 
Chez une personne en santé qui n’est pas atteinte d’HTP, les artères pulmonaires sont grandes ouvertes, souples et décontractées, de sorte que le sang circule très aisément dans les poumons. Pour cette raison, la pression sanguine dans les artères pulmonaires est habituellement très faible.
 
En général, chez l’être humain en santé, la pression sanguine dans les artères pulmonaires (aussi appelée « pression artérielle pulmonaire » ou « PAP ») fluctue continuellement :

  • La PAP fluctue entre une valeur supérieure (aussi appelée « systolique ») d’environ 25 millimètres de mercure (= mm Hg) et une valeur inférieure (aussi appelée « diastolique ») de 10 mm Hg. Ainsi, on dit que la PAP est de 25/10 mm Hg.
  • La PAP moyenne se situe habituellement entre 15 et 20 mm Hg, mais elle est toujours inférieure à 25 mm Hg chez l’être humain en santé au repos.
L’HTP est souvent causée par une maladie des plus petites artères pulmonaires. Celles-ci rétrécissent et certaines peuvent même se fermer en raison de diverses anomalies :
  • Les parois des artères pulmonaires sont plus épaisses et plus raides
  • Un tissu cicatriciel (aussi appelé « fibrose ») est présent sur les parois des artères pulmonaires
  • Les parois des artères pulmonaires comptent un plus grand nombre de cellules parce que celles-ci se sont multipliées (on dit également qu’elles se sont divisées ou ont proliféré) anormalement pour créer de nouvelles cellules. Ces cellules qui se multiplient sont :
    • Les cellules tapissant les parois internes des artères pulmonaires (aussi appelées « cellules endothéliales »)
    • Les cellules des muscles lisses qui, en se contractant, provoquent un spasme des artères pulmonaires
    • Les cellules formant le tissu cicatriciel (aussi appelées « fibroblastes »)

En HTP, en raison du rétrécissement et de la fermeture de certaines artères pulmonaires, de nouveaux vaisseaux sanguins peuvent se former dans les poumons. Ces nouveaux vaisseaux sanguins, souvent très petits et entortillés, forment de petites boules de vaisseaux appelées « lésions plexiformes ».
 
Vu la pression artérielle élevée dans les poumons en présence d’HTP, les grandes artères pulmonaires peuvent augmenter de volume (ou se dilater). Cette dilatation est visible sur une radiographie thoracique ou sur une tomodensitométrie des poumons.